Le dessin au service de la représentation mentale en lecture en CM

Depuis le début du confinement, nous lisons !

Mais que lisons-nous ? Nous lisons le roman “Kamo et moi” de Daniel Pennac.

Chaque semaine, 2 ou 3 chapitres sont lus, et des questions de compréhension sont posées, pour aider à mieux comprendre cette histoire qui n’est pas si simple … La correction permet de clarifier les choses.

Cette semaine, deux questions demandaient aux élèves de dessiner des passages du texte.

Premier dessin, et premier passage : celui décrivant l’appartement de Crastaing, un professeur de français (sont soulignés les éléments que j’attendais de voir sur le dessin) :

La lumière, ainsi tamisée et rasante, nous révèle un minuscule appartement presque vide. Deux pièces, et un seul exemplaire de chaque objet. Oui, une seule table, une chaise seulement. Sur l’unique étagère de la cuisine, une seule assiette, un seul verre…

Dans la chambre à coucher, le lit : une place. Rien d’autre. Les murs sont nus. Pas une photo, nulle part.

On pourrait croire l’appartement inhabité si l’on ne trouvait, impeccablement suspendu au portemanteau de la chambre, l’éternel costume de Crastaing, avec sa petite tache violette, et, au pied du portemanteau, son cartable.

Voici les premiers dessins (cliquer dessus pour les voir en plus gros) :

Deuxième dessin, et deuxième passage : celui décrivant la vue sur une cour depuis l’appartement de Crastaing (sont soulignés les éléments que j’attendais de voir sur le dessin) :

Celle- ci donne sur une cour d’école, ou de couvent, quelque chose comme ça. Vue de si haut, cernée par ces murs sombres, on dirait le fond d’une cuve. Au centre de ce puits se dresse la silhouette voilée d’une statue. Une Vierge, peut- être. Au fond, la façade immense d’un édifice plus haut que notre immeuble. Les fenêtres y font de grands trous noirs. Tout en bas de cette falaise, à droite de la porte qui donne sur la cour, on distingue vaguement une forme assise, une autre statue, sans doute. (…)

Ce n’est pas une statue de la Vierge, dans la cour, c’est celle d’un roi, manteau, couronne, sceptre et globe. Et puis, rasant les murs, il y a quatre marronniers que je n’avais pas remarqués tant ils sont faméliques. Le roi pourra faire ce qu’il veut, aucun arbre ne poussera jamais au fond de ce puits. Une cloche tinte, aigrelette. Oui, un couvent, peut- être… (…)

Ce n’est pas une statue, c’est un enfant. Minuscule, dans une robe de chambre beaucoup trop vaste pour lui.

Et voici les dessins :

Une élève a dessiné un détail de cette cour (très réussi !) :

Et une autre s’est trompée de cour : elle a dessiné celle qu’il faut traverser avant d’arriver à l’appartement de Crastaing, et c’est très réussi !

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